Bulletin n° 33
mercredi 10 juin 1998
ÉDITORIAL
Les temps changent, comme dit une chanson qui cite Perec. L’Association, de fait, est en train de signer une convention avec la Bibliothèque nationale qui officialisera sa domiciliation. C’est pour nous une étape importante.
Avant tout, Hans Hartje a quitté ses fonctions en janvier. Je dois rendre hommage à celui qui est resté secrétaire pendant huit ans, et qui a accompagné la consécration de l’œuvre de Georges Perec. Je me souviens en particulier des nombreuses manifestations lors du dixième anniversaire de la mort de Perec, parmi lesquelles l’exposition de la BPI, réalisée avec l’aide de l’Association, qui « tourne » encore et qu’on a pu voir à Valence.
L’œuvre de Perec, quoiqu’encore contestée par certains critiques de France Culture, est aujourd’hui largement connue et reconnue. De nombreuses revues s’intéressent exclusivement – ou presque – à son œuvre. Nous vous annonçons dans ce numéro le premier numéro de Formules, les numéros 5 et 6 du Cabinet d’amateur ; en Israël, le numéro 16 d’Ha Me’Orer (L’Éveilleur) publie de très nombreuse traductions... Deux colloques, à Grenoble et à Copenhague, ont aussi marqué ce premier semestre.
L’événement éditorial, c’est avant tout la sortie d’un coffret de quatre CDs rassemblant des interventions radiophoniques, chez André Dimanche. Par ailleurs, Perec s’internise : en plus de celui de Philippe Bruhat, on nous a signalé plusieurs sites. Parallèlement, un projet de CD-Rom rassemblant des œuvres oulipiennes vient de recevoir le prix MÖbius. Quant à l’Association, elle entre peu à peu dans le réseau, et se dote d’un e-mail : association.georges.perec@wanadoo.fr
Dernier événement, Suzanne Lipinska a offert à l’Association plus de cent dessins peints par Georges Perec à l’époque de La Disparition. Qu’elle soit encore remerciée.
Cécile De Bary