Bulletin n° 64
mardi 10 juin 2014
ÉDITORIAL
Chers amis,
Il fut un temps où tout auteur se mettant en tête d’écrire sur Paris se
voyait un jour ou l’autre renvoyé à Léon-Paul Fargue et à son Piéton
de Paris. Peu à peu, c’est Perec qui semble devenir la référence en ce
domaine : les livres, les documentaires, les reportages sur la capitale se
doivent de citer Perec à un moment ou un autre. La place Saint-Sulpice
ne cesse d’être revisitée, le carrefour Mabillon mentionné,
le vieux Belleville et la rue Vilin évoqués. Mieux, le nom de Perec
investit lui aussi, de façon officielle, la ville : après la rue Georges-
Perec du XXe arrondissement, c’est la rue Linné, dans le Ve, qui porte
désormais une mention officielle après l’inauguration d’une plaque à
l’entrée de l’immeuble où vécut Perec. Plus qu’une reconnaissance formelle,
les perecquiens ont vu là, lors du dévoilement de la plaque, une bonne
occasion de se retrouver, d’échanger des souvenirs et des projets. Une
autre opportunité de le faire leur a été donnée fin mai pour le retour du
séminaire, devenu journée d’études, à Paris, après un passage à Lille où il
s’est tenu lors de ses quatre précédentes éditions. Et l’année doit se terminer par un autre événement, davantage tourné vers le grand public, toujours à Paris : le 13 décembre, la Bibliothèque de l’Arsenal et la Galerie du CROUS serviront de cadre à une manifestation qui verra se succéder expositions, projections, performances et table ronde. Riche programme qui montre, si besoin était, la vitalité de notre association.
Philippe Didion