Bulletin n° 66
mercredi 10 juin 2015
ÉDITORIAL
Cher(e)s ami(e)s,
au cours des semaines et des mois qui vont suivre, Georges Perec va se trouver au coeur de réalisations littéraires prestigieuses : un colloque à Cerisy-la-Salle se tiendra en juillet, un numéro des Cahiers de l’Herne est en préparation, un volume Pléiade est prévu en 2016. Passer de Jussieu à Cerisy, d’Europe à L’Herne et de la Pochothèque à la Pléiade dans un milieu littéraire français assez hiérarchisé, c’est comme passer de la Ligue 1 à la Ligue des Champions : une scène plus vaste, une visibilité élargie, une notoriété en hausse.
Cette évolution ne s’est pas faite en un jour. Elle est le fruit du travail accompli depuis la mort de Perec et la création de l’AGP (dont on vient de retrouver le Bulletin n° 1 datant de janvier 1983) par une équipe d’ami(e)s, de chercheur(se)s, de passionné(e)s attaché(e)s à une meilleure connaissance de l’oeuvre de Georges Perec. Les premiers/premières ont été rassemblé(e)s et entendu(e)s au cours de la journée « Génération Perec » organisée à Paris en décembre dernier. Les autres – parfois les mêmes – se dépensent sans cesse, publient, interviennent, exposent. Ils/Elles sont notamment à l’origine des Cahiers Georges Perec dont le dernier numéro, consacré aux « Espèces d’espaces perecquiens », paraît au moment où nous mettons sous presse.
On sait tous/toutes, au sein de cette équipe, ce que l’on doit à Bernard Magné, grand défricheur des territoires perecquiens, qui nous a quittés en décembre 2012. Bernard Magné repose aujourd’hui dans un cimetière de Lyon, dans une sépulture anonyme.
L’Association a décidé de faire apposer une plaque à l’endroit où ses cendres ont été répandues, afin qu’au moins son nom et ses dates soient visibles. Elle lui devait bien ça.
Philippe Didion