Bulletin n° 68

vendredi 10 juin 2016

ÉDITORIAL

« Les spécialistes ressemblent aux auteurs qu’ils étudient. Ceux de Perec sont tous très
sympas. » Les spécialistes de Perec étant pour la plupart membres de l’Association,
n’hésitons pas à placer cet avis de Matthieu Garrigou-Lagrange, paru dans Télérama
du 20 avril dernier, en ouverture de notre éditorial : il ne peut que nous réjouir. Comme
ne peuvent que nous réjouir la plupart des événements mentionnés dans les pages qui
suivent et qui prouvent, une fois de plus, la vitalité de l’oeuvre de Perec 80 ans après
sa naissance.
Cette vitalité doit beaucoup à Ela Bienenfeld. Et si les spécialistes de Perec sont
sympas, ils sont aussi un peu tristes depuis qu’Ela, la cousine Lili de Georges, les a
quittés en février dernier. Ela Bienenfeld était membre fondatrice de l’AGP en 1982
et a oeuvré depuis en tous sens à ses côtés : elle lui a confi é (via une convention
avec la BNF) le Fonds Perec, situation à peu près unique pour une association de ce
genre ; elle a encouragé la recherche perecquienne, dont elle se tenait de très près
informée, en donnant libéralement accès à ce Fonds. Tout au long de sa vie elle aura
travaillé pour la défense et le rayonnement de l’oeuvre de Perec, tous les lecteurs de
celle-ci, tous les chercheurs, tous les spécialistes lui en sont redevables. Désormais,
ce sont ses nièces, les fi lles de sa soeur Bianca Lamblin décédée en 2011, Sylvia
Richardson et Marianne Saluden, qui deviennent les ayants-droit de Georges Perec,
Sylvia Richardson étant membre du conseil d’administration de l’AGP.
Pendant une quinzaine d’années, Danielle Constantin a fait partie de ce conseil
d’administration. Elle en a été la secrétaire, puis la trésorière depuis 2008. Elle laisse
sa place à Isabelle Dangy à qui nous souhaitons la bienvenue non sans avoir salué le
travail précieux et la présence chaleureuse de Danielle tout au long de ces années.
Nous n’oublions pas que c’est elle qui nous confi a, en 2004, la responsabilité de ce
Bulletin, dont nous vous souhaitons bonne lecture.

Philippe Didion