Bulletin n° 75

mardi 10 décembre 2019

EDITORIAL

Depuis le temps qu’on l’étudie, on pourrait penser que l’œuvre de Georges Perec est désormais bien ratissée, qu’on en a fait le tour – et pas qu’une fois - et que la recherche et la critique sont désormais condamnées à la répétition. Les parutions de cette année 2019 tendent à montrer qu’il n’en est rien : la correspondance Perec – Lederer a été enrichie de 33 lettres retrouvées, enrichis aussi les Entretiens et conférences, accompagnés cette fois de raretés et d’inédits rassemblés en un seul volume de plus de mille pages. Jean-Jacques Thomas, dans Perec en Amérique, a levé le jour sur un pan entier de la vie de Perec, mal connu ou inconnu. Quant à La Disparition, si souvent mentionnée à la va-vite ou mal imitée dans des articles ou des textes paresseux, elle bénéficie, grâce au dernier numéro des Cahiers Georges Perec, d’une étude de grande précision. L’Association Georges Perec, par la richesse de ses archives et la disponibilité de ses membres, a joué un rôle non négligeable dans ce travail de découverte, d’étude et d’approfondissement. C’est là son rôle, et elle le tient bien.

Philippe Didion